Depuis la déclaration de Singapour sur l’intégrité scientifique en 2010, la communauté scientifique internationale se mobilise pour que les exigences méthodologiques et éthiques de la recherche soient plus clairement affirmées, dans un contexte où la course à la nouveauté et l’introduction d’une logique concurrentielle renforcée multiplient les risques de dérive. En outre, le renforcement de la réglementation et les enjeux de responsabilité sociale imposent la connaissance et l’appropriation des principes fondamentaux de l’intégrité scientifique.

Les différents organismes de recherche en France ont multiplié les initiatives et leur convergence a conduit à la signature de la charte de déontologie des métiers de la recherche par la CPU (Conférence des Présidents d’Universités) et les principaux organismes en janvier 2015. A la suite du rapport remis par le Pr. Pierre Corvol en 2016, “Bilan et propositions de mise en œuvre de la charte nationale d’intégrité scientifique”, plusieurs décisions ont été prises, notamment :

  • les écoles doctorales doivent veiller à ce que les doctorants bénéficient d’une formation à l’éthique et à l’intégrité scientifique,
  • les établissements ont nommé un référent à l’intégrité scientifique,
  • un Office français de l’intégrité scientifique (OFIS) a été installé en 2017 auprès du HCERES.

Engagée dès 2012 sur cet enjeu avec l’adoption d’une charte, l’université de Bordeaux a, en partenariat avec la CPU, le COMETS-CNRS, l’INSERM et l’INRA, développé la formation sur l’intégrité scientifique que nous vous proposons sur FUN. Bénéficiant du soutien de l’IdEx Bordeaux et du Collège des écoles doctorales, cette formation a été conçue avec la Mission d’appui à la pédagogie et à l’innovation (MAPI) de l’université de Bordeaux.

Cette formation a été suivie par les doctorant.e.s de l’Université de Bordeaux depuis 2017 et par d’autres établissements depuis 2018. Elle a été introduite comme MOOC sur FUN à partir de novembre 2018. Près de 10.000 apprenant.e.s se sont inscrit.e.s chaque année aux deux premières sessions (2018/19 et 2019/20). Parmi les 2511 apprenant.e.s ayant répondu au questionnaire d’évaluation de la formation lors de la dernière session, 97% l’ont jugée utile et 99% estiment avoir acquis des connaissances nouvelles.