Vérifier sa fiche de paie chaque mois, est-ce vraiment utile ? Ce n’est pas seulement utile mais plus que nécessaire. IL existe une très longue liste de maladresses fréquemment rencontrées sur les bulletins de paie. Ses erreurs sont malheureusement plus répandues que vous l’imaginez. Un tiers des salariés déclare avoir constaté une inexactitude sur son bulletin de paie au cours des 12 derniers mois. C’est ce qui ressort d’une étude IFOP menée en 2015 à ce sujet. Il y’a donc de fortes chances que vous soyez impacté par ce problème. Vous disposez d’un délai de trois ans pour réclamer votre argent. Dans les situations où un défaut dans la rédaction de votre fiche de paie a entrainé un non-paiement de sommes qui vous sont dues.

Vérifier sa fiche de paie en commençant par les erreurs les plus fréquentes

Voici quelques fautes que vous êtes susceptibles de voir apparaitre sur votre bulletin de salaire. Chacune de ses erreurs constitue un manque à gagner. Une disparition d’argent qui peut être considérable dans certains cas. Si cela fait 10 ans que votre ancienneté n’est pas prise en compte. Je vous laisse imaginer le montant des sommes perdues. Sans parler le moment venu, du calcul de votre pension de retraite. Qui sera basé sur des fiches de paie fantaisistes. Certaines entreprises ne respectent même pas les conventions collectives en vigueur.

Quelques exemples de manquement largement répandu

  • Nombres d’heures supplémentaires effectuées inexacts
  • Mauvais calcul du nombre de jours de congés
  • Surestimation sur le total des cotisations
  • Non prise en compte de votre ancienneté dans le calcul de votre salaire
  • Oubli du remboursement des notes de frais
  • Convention collective non appliquée
  • Absence pour arrêt de travail non précisé

Liste des points à examiner en particulier

1)      Les informations générales

  • Nom et adresse de votre employeur
  • Code NAF ou APE
  • Désignation de l’organisme qui perçoit les cotisations sociales de votre employeur et numéro sous lequel ses versements ont lieu
  • Convention collective applicable ou rappel des dispositions du code du travail, concernant la durée des congés payés et la durée des délais de préavis en cas de rupture du contrat de travail
  • Présence du compteur de congés payés, RTT, repos compensateur nuit…
  • Annotation vous encourageant à conserver votre fiche de paie sans limitation de durée

2)      Les éléments de calcul de votre salaire

  • Votre Nom et le poste que vous occupez
  • Position atteinte dans la hiérarchie au regard de la classification conventionnelle (M1, M2, OS5), et mention du coefficient
  • Votre ancienneté
  • Montant de votre salaire brut
  • Date et nombre d’heures travaillées auxquels se rapporte ce salaire
  • Date de paiement du salaire
  • Distinction entre les heures payées au taux normal et celles majorées avec mention du taux appliqué pour chaque groupe (heures de nuit, heures supplémentaires, dimanche, jours fériés)
  • Type et montant de l’ensemble des compléments au salaire brut (Renseignez-vous pour savoir à quoi vous avez le droit précisément)
  • Montant de l’indemnité de transport
  • Type et montant des compléments de salaire assujetti aux cotisations salariales et patronales
  • Type et montant des prélèvements sociaux
  • Type et montant de toutes les retenues effectuées sur votre rémunération (attention notamment si vous êtes en arrêt maladie ou en accident de travail)
  • Dates de vos congés et montant de votre rétribution pendant cette période
  • Montant et taux du prélèvement à la source vous concernant et information sur la somme due avant et après le prélèvement
  • Somme effectivement reçue par le salarié après l’ensemble des calculs

Mentions ne devant en aucun cas figurer sur votre fiche de paie

Il est illégal de vous remettre une fiche de paie indiquant votre participation à une grève. On ne peut pas non plus faire référence à votre mandat syndical. Et plus généralement à toute information portant atteinte au droit des personnes et aux libertés individuelles ou collectives.