Les besoins en ressources humaines et en savoir-faire varient beaucoup d’une entreprise à l’autre. Si ces besoins ne sont pas satisfaits, des blocages en termes de développement à court ou à long terme peuvent se constituer au sein de l’entreprise. D’où la nécessité d’entamer des formations par alternance voire des reconversions. Le point sur la Reconversion ou promotion par alternance (Pro-A). Un dispositif qui vous permettra de doper votre carrière. À vous de faire des efforts pour démontrer votre volonté de vous former. Il y’a peu de chance qu’on vous sélectionne par pur hasard.
Comprendre la reconversion ou promotion par alternance
C’est un moyen pour mettre à niveau les éventuels maillons faibles ou les occupants de postes clés dans le processus de développement de l’entreprise. En d’autres termes, toute entreprise doit se transformer pour satisfaire des demandes multiples imposées par la technologie, le marketing et les consommateurs.
Ainsi chaque entreprise a intérêt à préparer l’ensemble de ses employés à cet effet.
La reconversion ou la promotion par alternance assistent toute entreprise dans l’adaptation de son unité productive à tout défi. D’un côté, la Pro-A est un outil profitable pour le chef d’entreprise à la recherche de nouvelles expertises.
D’un autre côté, elle assure le parcours professionnel des employés qui en bénéficient. Elle permet en effet d’exercer un nouveau métier en vue d’un projet de transition professionnelle. Les employés y trouveront une réorientation professionnelle profitable à leur carrière et leur avenir professionnel.
De cette manière, une fois les sessions de formation ou conversion accomplies, les employés reçoivent une promotion sociale ou professionnelle. Et l’ultime objectif est atteint : réussir le projet de perfectionnement au sein de l’entreprise et accroître sa production dans le long terme.
Quels profils professionnels ont accès à la promotion par alternance ?
Le candidat salarié doit être sous contrat CDI. Conformément à l’article L. 5134-19 et suivant le Code du travail, ceux qui ont signé le contrat unique d’insertion ou CUI peuvent aussi suivre cette formation. L’employé qui souhaite être promu dans le cadre de la Pro-A. Dois avoir un niveau d’études inférieur à une licence.
Le salarié qui exerce partiellement son métier suite à l’autorisation de l’administration pourra proposer sa candidature à la promotion par alternance. Un sportif ou un entraîneur professionnel sous un contrat CDD peuvent aussi prétendre à cette promotion. D’une manière générale, il s’agit de salariés avec des qualifications inférieures à la norme requise par l’évolution technologique.
Par conséquent, les dirigeants de l’entreprise leur permettront via la Pro-A. Une adaptation aux mutations qui s’opèrent au sein de l’entreprise. À la fin des actions de formation, ils obtiendront un niveau de qualification meilleure. Ce qui leur permettra d’accéder à une promotion ou à un poste plus enviable.
Quels types de formation pendant la Pro-A ?
Les salariés sélectionnés pour cette formation suivront des cours professionnels et technologiques en théorie qu’ils vont devoir mettre en pratique plus tard. Selon les qualifications souhaitées, des stages dans des conditions pratiques correspondants seront effectués. Ainsi, les étudiants dans le cadre de la Pro-A peuvent recevoir une classification qu’une convention collective de branche reconnait.
Ces salariés étudiants profitent de stages et autres occasions pour se porter volontaires pour des taches techniques ou bien spécifiques. À l’issue de la formation Pro-A, ils jouiront de la Validation des acquis de l’expérience (VAE). Ils seront également enregistrés au RNCP (Répertoire National de Certifications Professionnelles).
En effet, depuis le 23 août 2019 où l’ordonnance n° 2019-861 est mise en application, on peut bénéficier d’une qualification professionnelle grâce à la Pro-A. Il s’agit d’une qualification appartenant à la liste définitive d’une branche professionnelle. La Pro-A peut être développée suite à l’existence de techniques obsolètes et de grands changements dans une branche professionnelle quelconque.
Comment se déroule la formation en alternance ?
La formation peut être tenue pendant les heures du travail. Le salarié est donc rémunéré mensuellement. Un employé plus expérimenté, désigné par le chef d’entreprise, joue le rôle de tuteur et dispense donc la formation en alternance, pour ce faire. Le tutorat, dans le cadre de la Pro-A, dure entre 6 mois et 12 mois (ou 150 h au minimum).
Le tuteur va accueillir et guider le salarié pendant sa reconversion ou formation. Il revient à ce tuteur de planifier son emploi du temps et ses activités dans le but d’enseigner toutes les techniques souhaitées. Ce même tuteur prendra part à l’étape finale du suivi de la formation : son évaluation.
La Pro-A peut se dérouler en dehors des heures de travail. Aucune allocation de formation ne sera perçue par le bénéficiaire dans ce cas. Les heures de travail peuvent être consacrées entièrement ou partiellement aux séances de formation. L’employeur et le salarié concerné doivent en décider ensemble, après la rédaction d’un accord par les soins de la personne en formation.
Pendant cette période, le contrat de travail du salarié va comporter un avenant. Toutefois, il continue de jouir toutes les prestations liées à la Sécurité sociale ou la compagnie d’assurance complémentaire santé de l’entreprise. À titre d’exemple, il peut avoir des remboursements et une prise en charge en cas de maladie.
D’où provient le financement de la Pro-A ?
Suivre une formation en alternance, correspond à accepter une mission professionnelle. Les salariés ayant accès à la formation en alternance ne peuvent être tenus de payer quoi que ce soit. C’est plutôt l’Opérateur de Compétence (OPCO) ou l’entreprise (à condition de disposer d’un service de formation) qui finance tout.
Il s’agit d’un forfait qui assure les frais de formation, d’hébergement et de transport du salarié en alternance. Le forfait en question est de 9,15 euros par heure par défaut selon le décret. Toutefois, la branche responsable de la formation peut prévoir une meilleure rétribution.
La rémunération de salariés en formation peut être garantie par l’Opérateur de Compétence si la branche professionnelle initiatrice l’a planifié à l’avance. L’opérateur peut aussi payer pour toutes les prestations du tuteur de l’entreprise.
Il peut assumer les frais liés à l’exercice du service tutoral toujours dans le cadre de la Pro-A. C’est la part des fonds consacrés à la formation Pro-A soumise à la gestion de société mutuelle qui permet de rémunérer ces salariés en alternance et ces tuteurs désignés pour mener à bien la reconversion ou la Pro-A. Il s’agit d’une opportunité à ne pas rater.